Quelle femme n’a pas une putain des palaces qui sommeille en elle ?

Vu dans un magasin parisien.

Les deux parfums sont présentés côte à côte, comme les versions masculine et féminine d’un même produit (Cliquer sur la photo ci-contre).

L’équivalent d' »être un homme » est donc d’être une « putain » (des palaces).

La marque a un site qui présente la liste des parfums et raconte « l’histoire » de chacun d’eux.

« Je suis un homme » :

« Napoléon s’en arrosait avant le combat : «Je suis un Homme» reprend les accords de Cologne chers à l’Empereur. Citrus et bergamote en tête, on se prépare à mener l’assaut dans une ambiance de corps de garde, mi-maquis corse, sur une note de myrte, mi-retraite de Russie. Bois de bouleau et cognac rappellent le cuir des selles, des bottes et des ceinturons. La charge sera rapide, impériale… à la hussarde ! Energisant, testostéroné, «Je suis un Homme» convient aux hommes qui s’affirment… et aux femmes qui assument leur part masculine, et mènent l’offensive sans avoir peur d’inverser les rôles« .

« Putain des palaces » :

« C’est le fantasme absolu. En tête, la note poudrée d’une femme qui se pare des attraits de la séduction – trace feutrée d’un rouge à lèvres, crissement d’une dentelle. Rituel intime de la femme fatale qui a percé depuis longtemps le blindage fragile des hommes. Sa sophistication intrigue, à l’image de son commerce invisible. Sous une touche d’amande amère, comme un secret dévoilé, l’esquisse d’un cuir souple, fluide et malléable, annonce ce qui suit : le boudoir, les mains qui s’agrippent à la moleskine, et la présence sourde, animale du plaisir à même le canapé.
Quelle femme n’a pas une «Putain des Palaces» qui sommeille – ou pas – en elle ? Celle qui rêve de convoquer ses désirs au bar d’un grand hôtel, d’introduire ses fantasmes dans la clandestinité d’un ascenseur et d’emballer son plaisir dans des draps de soie
« .

Dans sa « profession de foi », la marque affirme avoir des « partis pris subversifs ».

On fait pourtant plus subversif que de reproduire, encore et encore, des stéréotypes vieux comme la phallocratie : Homme guerrier, violent, indélicat… couillu, quoi. D’inspiration napoléonienne, celui à qui les femmes doivent les codes éponymes, qui faisaient notamment d’elles d’éternelles mineures et garantissaient l’impunité du mari ayant assassiné son épouse adultère.

Femme séductrice, manipulatrice, animale, la putain.

… L’avantage (rire jaune), c’est que notre stock d’exemples à utiliser en formation est sans cesse renouvelé.

MB

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