Nous irons aux prud’hommes

Je refuse la proposition de mon employeur.

30 000 €(1) ne sont pas suffisants
– pour ma liberté d’expression et mon honneur;
– pour des excuses ;
– pour m’avoir salie ;
– pour mes angoisses, mes larmes, mes insomnies…
– mon invalidité ;
– pour la peureuse, l’asociale que je suis devenue et le manque de confiance que j’inflige aux autres ;
– pour ma famille qui m’a vue sombrer…
– pour leur impunité
– pour leur manque de protection et de leurs obligations, leurs devoirs…
– pour qu’ils ne recommencent pas et que cela leur servent de leçon

C’est mon combat et il n’est pas financier
Je veux qu’un juge me dise que j’ai raison et, là, j’aurai gagné pour toutes celles et ceux qui ne peuvent pas se battre
Je ne veux pas vivre avec un goût amer dans la gorge
Je pourrai ainsi continuer à témoigner et à dénoncer

Nous irons donc aux Prud’hommes.

Nadège

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Notes

Notes
1Ce qui correspond à 15 mois de salaire. Devant le Conseil de prud’hommes, Nadège aurait droit en cas de reconnaissance du harcèlement sexuel à 6 mois de salaires minimum pour licenciement nul, sans garantie d’obtenir plus que le minimum, outre la réparation de son préjudice pour le harcèlement sexuel qu’elle a subi. Si le Conseil de prud’hommes ne reconnaît pas le harcèlement sexuel mais considère tout de même son licenciement illégal, elle serait indemnisée à hauteur du barème, soit l’équivalent de trois mois de salaire minimum et 11,5 mois maximum, c’est à dire moins que ce que l’employeur lui propose dans le cadre de la transaction. Elle peut aussi perdre…
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