L’AVFT est en état de faillite et dans l’impossibilité de poursuivre ses activités. Créée en 1985, elle est la seule association nationale à agir spécifiquement contre les violences sexistes et sexuelles au travail. Elle a été subventionnée par tous les gouvernements.
Or, à ce jour, la Ministre de l’emploi et de la solidarité n’a pas répondu à la demande de subvention initiale déposée en décembre 1997, ni aux trois lettres recommandées, ni aux nombreux appels de l’association et de femmes victimes de violences.
L’AVFT dénonce ce silence qui confine au mépris et met en péril les postes des quatre juristes luttant pour le droit des femmes à travailler dans des conditions égales à celles des hommes et respectueuses de leur intégrité.
Ce silence signifie que le gouvernement abandonne les quatre cents femmes victimes de violences sur leur lieu de travail actuellement suivies à l’AVFT dont 14% ont été victimes de viols, 56% d’agressions sexuelles, 20% de harcèlements sexuels, 10% de discrimination sexistes et dont 95% ont perdu leur emploi.
Ce silence a un sens politique très inquiétant ; dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux femmes, l’abstention du gouvernement équivaut à cautionner les agressions dénoncées par les femmes.
Ce silence indique que cette lutte n’est pas un objectif du gouvernement en dépit de ses engagements européens et internationaux, et ce alors qu’une récente étude du Bureau International du Travail place la France parmi les pays où la fréquence des agressions sexuelles contre les femmes est la plus élevée.
Quelle justification Madame Aubry va-t-elle donner aux femmes et à l’opinion publique?
L’AVFT appelle à la mobilisation des forces citoyennes, politiques et syndicales pour obtenir que le gouvernement verse rapidement la subvention de l’AVFT.