BARAKAT plutôt que les Anges exterminateurs. Quand aller (ou ne pas aller) au cinéma est un acte politique

Barakat, le film de Djamila Sahraoui et Les anges exterminateurs, le film de Jean-Claude Brisseau sont tous deux sortis en salles le 13 septembre.

Le premier a été diffusé dans trois salles parisiennes la première semaine. Le second dans dix salles.
L’un a fait l’objet de quelques dizaines d’articles plutôt bienveillants. L’autre a fait l’objet de très nombreux articles et émissions (radios et télévision), souvent critiques quant au film lui-même mais défendant son réalisateur.

L’un met en scène deux femmes qui affrontent la haine qu’inspirent des femmes libres d’une société algérienne plongée dans la guerre civile des années 90. Il interroge les rapports femmes/hommes et pose la question de la transmission des luttes et des conquêtes entre deux générations.
L’autre est un plaidoyer pro domo d’un délinquant sexuel. JC Brisseau a en effet été condamné pour harcèlement sexuel à l’encontre de deux comédiennes, par un jugement dont il n’a pas fait appel. Son film lui sert aujourd’hui de tribune pour justifier son comportement. Il est représentatif du discours habituellement tenu par les agresseurs sexuels, consistant en un déni des violences et une inversion des responsabilités. Les comédiennes victimes de JC Brisseau ne peuvent répondre avec les mêmes moyens à ces nouvelles attaques.

Ces films présentent deux visions des femmes, diamétralement opposées…
L’un met en scène des femmes courageuses, audacieuses, solidaires.
L’autre véhicule les stéréotypes sexistes à l’encontre des femmes les plus répandus : elles sont présentées comme des êtres manipulatrices, menteuses et vénales…
…Et invoquent tous deux la liberté
Liberté fondamentale de penser, de se déplacer, d’être pour les femmes de Barakat,
Liberté artistique invoquée, captée et détournée pour servir d’alibi aux violences sexuelles dans les Anges exterminateurs.

Pour toutes ces raisons, nous vous invitons à soutenir Barakat.
Venez en débattre le 27 septembre, au cinéma « Le Saint-André des Arts », 30 rue Saint André des Arts, Paris, 6ème à l’issue de la séance de 20 heures. (tarif à 6,5? sur présentation de ce texte) en présence de la réalisatrice et d’une des deux comédiennes qui a déposé plainte contre JC Brisseau

Contact : Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail – Libres et Egales.
Catherine Le Magueresse, 01 45 84 24 24 – www.avft.org – contact@avft.org

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