Lettre ouverte au Lobby Européen des Femmes

Considérant le texte du Lobby Européen des Femmes intitulé : « Consultation of NGO’s concerning proposals to governments in relation to : Women’s human’s rights, violence against women, the girl child and women in armed conflict » ( 2 march 1998).

Considérant que, dans sa position de principe (Mission statement), le Lobby affirme: « Nous attendons une position claire et univoque des gouvernements du monde entier, et plus particulièrement l’Union Européenne et ses Etats membres, condamnant toutes les formes de violences contre les femmes » (p.2).

Considérant que, dans ses propositions d’action, le Lobby affirme que:« Le langage employé pour décrire et condamner toutes les formes de violence contre les femmes ne va pas assez loin concernant le fait de nommer le problème »(p. 3).

Constate que le Lobby Européen des femmes ne nomme ni la prostitution, ni le proxénétisme, ni le trafic des femme comme faisant partie des violences contre les femmes; les seules formes de violence nommées étant: « la violence intra-familiale, la violence intra-commautaire, la violence sur le lieu du travail, la violence prépétrée par les Etats, les conflits armée et les guerres » (p.2).

Constate que le Lobby Européen des femmes ne fait pas référence à la Convention abolitionniste internationale de 1949 ( dite convention de New-York) et ne cite pas l’article 6 du CEDAW.

Ne peut accepter que seule « la question de la prostitution et (du) trafic des enfants au sein de laquelle la petite fille est dans une situation particulièrement risquée» (Proposition 14, p.6) soit évoquée; et que la seule proposition, à cet égard, soit que l’Union Européenne pose « comme priorité » de « soutenir, en collaboration avec les ONG, la création d’une unité de suivi pour prendre en compte des mesures effectives pour combattre l’exploitation sexuelle des enfants, (laquelle) sera aussi liée au combat de la question générale de l’exploitation sexuelle des femmes).

Demande au Lobby Européen des femmes de préciser sans ambiguité que la prostitution, le proxénétisme et le trafic des femmes sont partie intégrante des violences contre les femmes et doivent faire l’objet de politiques de lutte claires de l’Union Europénne que propre à chaque état membre.

Demande au Lobby Européen des Femmes de tout mettre en oeuvre de manière à ce que la politique de l’Union Européenne affiche clairement sa volonté de lutter contre la prostitution, le proxénétisme et le trafic des femmes.

Propose que la politique suédoise de lutte contre les violences à l’encontre des femmes, telle que présentée, le 3 mars, par Ms Ingegerd Sahlström, Secrétaire d’Etat à l’Egalité, soit considérée comme la politique modèle européenne de référence en la matière.

New-York, le 8 mars 1998

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