Réponse au PDG du Figaro suite à l’article « Celles qui croyaient au fiel »

Monsieur de Chaisemartin
Président directeur général
Le Figaro
37 rue du Louvre
75 081 Paris cedex 02

Par télécopie et LRAR
Paris, le 28 octobre 2002

Monsieur,

Le Figaro du 8 octobre 02, a publié dans son édition spéciale « Femmes » (vendue avec l’édition habituelle) un article signé d’Elizabeth Lévy intitulé « Celles qui croyaient au fiel ».

Le fiel déversé par son auteure, le caractère outrancier donc insignifiant de ses propos, et la fausseté des informations données devraient nous inciter à conserver notre temps pour d’autres actions plus utiles.
Mais cet article est également une attaque inacceptable contre certaines féministes nommément citées dont Marie-Victoire Louis, intellectuelle féministe fondatrice de l’AVFT, contre cette association dont je suis présidente depuis 1996 et plus largement contre les femmes victimes de violences. En effet, E. Lévy fait référence à « Marie-Victoire Louis, responsable d’une effrayante Association pour la défense des femmes au travail ». Cette assertion est scandaleuse.

Le qualificatif « d’effrayante » employé par Madame Lévy pour décrire l’association est injurieux et diffamatoire.
Sur quels éléments, Mme Lévy -qui ne nous a pas contactées- a-t-elle fondé son appréciation? Le fait que l’article soit publié sous la rubrique « Débats et opinions » la dispense-t-elle de rigueur, de l’éthique de la journaliste ?

Depuis sa création en 1985, l’AVFT agit aux côtés des personnes -des femmes à 97%- victimes, sur le lieu du travail, de harcèlements sexuels, d’agressions sexuelles, de viols, qualifications pénalement inscrites dans le code pénal, et ce afin qu’elles recouvrent leurs droits.
Le Figaro serait-il contre la mise en application des lois votées par le Parlement français et contre la revendication par les femmes de leurs droits ?

Sur quels fondements enfin et pour quelles raisons, le Figaro, en donnant la parole à Madame Lévy, attaque-t-il, avec tant d’acharnement, celles qui se battent contre les violences masculines et celles qui les dévoilent ?

Cet article est diffamatoire au sens de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881. Je demande en conséquence un droit de réponse.

Dans l’attente de votre prompte réponse, veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Catherine Le Magueresse
Présidente

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