Le pouvoir

Cour d’appel de Paris, 18 février 2009.

Procès pour agressions sexuelles contre un homme de pouvoir. Un maire d’une commune importante de Seine-Saint-Denis. Un sénateur. Condamné pour agressions sexuelles en première instance.

Le maire, pour sa défense, prétend qu’il n’a pas de pouvoir sur le personnel communal puisqu’il ne peut prendre aucune décision sans le conseil municipal (dixit les conclusions de son avocat).

Hier à l’audience, il est venu accompagné, outre de son épouse, d’un comité de soutien de près de 50 personnes, composé en grande partie d’agents de la commune, arrivés dans la salle tous en même temps. Quelques-uns d’entre eux ont travaillé et parfois sympathisé avec la victime pendant 28 ans.

Certain-es, entendus par les services de police dans le cadre de l’enquête, ont fourni des éléments confortant la parole de la victime, pour finalement rédiger des attestations en faveur du maire.

Après que l’audience a été renvoyée à une date ultérieure, le maire est revenu vers les bancs du public. Il leur a adressé, sans prononcer un seul mot, un geste de la main, leur signifiant de se lever et de partir. Ce qu’ils ont fait, comme…un seul homme.

Aucun pouvoir, le maire ?

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