Driiiiing, driiing, driiiing, driiiiing….

Appel cet après-midi vers 14h à la Cour d’appel de Montpellier, pour se faire communiquer un délibéré (= le résultat d’un procès).

Au bout d’environ 45 sonneries, quelqu’un décroche.
Nous demandons à parler au greffe. L’appel est transmis.

Quelqu’une décroche au bout d’un nombre incalculable de sonneries :

 « Bonjour, l’AVFT était partie civile le 10 février dernier dans un procès Mme D. c/M. W, je représentais l’association, pourriez-vous me communiquer le délibéré s’il vous plait ? »

 « Heu, non, on ne donne pas les délibérés par téléphone »

 « D’accord. Comment doit-on procéder alors ? »

 « Vous vous déplacez au Palais de Justice »

 « Mais je suis à Paris »

 « Ah. Dans ce cas-là, vous attendez de recevoir l’arrêt par la poste »
(pour information, souvent plusieurs semaines voire plusieurs mois plus tard).

 « Mais le délai de pourvoi en cassation est de 5 jours, il me faut donc absolument le délibéré avant, au cas où »

 « Demandez à votre avocat d’appeler »

 « Mais je n’étais pas représentée »

 « Comment ça ? »

 « Je n’avais pas d’avocat pour l’audience… C’est possible au pénal… »

 « Ah… Mais comment avez-vous présenté vos demandes alors ? »

 « A l’oral et par voie de conclusions… comme un avocat, quoi ».

 « Ah… Mais je suis désolée, je ne peux pas vous donner le délibéré »

 « Pour quelle raison, au juste ? »

 « Parce que c’est une décision de la première présidente… Bon, je vais vous passer la greffière qui était à l’audience hier »
.

Pendant 10 minutes, elle essaie de transférer l’appel sans succès : musique d’attente puis « oh zut« , musique d’attente puis « ah ça y est« , musique d’attente puis « pfff, toujours pas » etc.

Elle finit par reprendre la ligne : « On a un problème de transfert, je vous donne sa ligne directe : O4 34 XX XX XX« .

Appel sur ce numéro. 80 sonneries plus tard, je renonce.
Nouvelle tentative. 50 sonneries puis très distinctement, une personne décroche et raccroche le téléphone. Idem la 3ème fois, puis la 4ème fois, au bout de 20 et 10 sonneries.

Je soupçonne que le n° de téléphone de l’AVFT en « 01 », s’affiche. Je ré-essaie donc avec mon téléphone portable.
Ô miracle, une dame décroche comme par hasard au bout de deux sonneries !

Une fois le problème expliqué : « envoyez-nous un fax et on vous faxe le délibéré« .

Avec un peu de bonne volonté, tout s’arrange…
Mais environ 35 minutes de perdues…

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