Derrière les discours officiels, une réalité bien différente…

Nous demandons régulièrement aux femmes qui nous contactent à l’association comment elles ont été accueillies lors de leur dépôt de plainte par les fonctionnaires de police.
Malgré les discours officiels, les femmes victimes de violences nous font part d’une réalité bien différente concernant leur accueil et la réception de leur plainte.

Deux exemples récents illustrent encore cette réalité et font écho aux deux « brèves » déjà écrites à ce sujet : Plainte pour viol : « Il y a des horaires, Madame » et Des cocottes en papier… dans un commissariat de police :

Le mois dernier, une femme, que nous recevons pour la première fois, nous explique qu’elle est allée porter plainte pour harcèlement sexuel avec une collègue de travail dans un commissariat à Lyon : « Déjà, on se sent mal de prononcer ces mots-là« . Quand elles expliquent au fonctionnaire de police qui les reçoit le motif de leur plainte, celui-ci rétorque : « on peut pas lui reprocher d’avoir bon goût« .

Le 30 mai dernier, nous faisons le point avec une femme victime d’agression sexuelle de la part de son supérieur hiérarchique (également directeur d’une association dépendant d’une grande banque) sur l’avancée de la procédure pénale qu’elle a engagée. Elle nous explique : « depuis la confrontation, j’ai appelé le commissariat et on m’a informée que M. R. avait été muté, Mme P. reprend mon dossier mais elle n’a pas encore eu le temps de l’étudier car d’après ces dires elle s’occupe beaucoup de « flagrants délits » et n’a pas beaucoup de temps pour les plaintes. Les deux témoins n’ont toujours pas été appelés, cette lenteur me désespère, je ne supporte pas de rester dans l’attente« .

L’accueil, la prise en compte des femmes victimes de violences et l’implication des fonctionnaires de police dans ces enquêtes sont encore très aléatoires malgré les discours officiels…

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