Mme R nous a saisies suite à des agressions sexuelles commises par le patron du restaurant où elle travaillait.
Elle avait déposé une plainte le 17 janvier 2007. Lors d’une enquête très rapide, l’agresseur avait été entendu, puis confronté à Mme R et avait constamment nié les faits. La plainte avait été classée pour infraction insuffisamment caractérisée le 5 mars 2007.
Nous avons rencontré Mme R le 17 décembre 2007. Elle n’avait à ce moment pas encore eu connaissance de la décision de classement. Nous avons constaté qu’il existait de nombreux éléments, notamment l’existence de témoins directs de certains faits, qui n’avaient pas été pris en compte.
En mars 2008, Mme R a donc demandé copie du dossier pénal et la notification de la décision de classement et obtenu des attestations, qui ont permis, à sa demande, une réouverture du dossier.
Mme R a été informée téléphoniquement de cette réouverture début 2009. Des témoins ont été entendus, Mme R également.
L’AVFT ayant rédigé une lettre pour appuyer la plainte de Mme R, nous avons à plusieurs reprises tenté de savoir si le dossier avait été retransmis au procureur.
Petit historique de nos appels au TGI de Nanterre dans ce dossier :
Episode 1
Le 24 mars 2009, appel de 10h10 à 10h24 : un répondeur tourne en boucle et nous informe qu’une opératrice va nous répondre. Abandon.
Le 26 mars 2009, appel de 15h à 15h05 : cela sonne absent, puis occupé.
Même jour, appel de 15h05 à 15h08 : cela sonne absent, puis occupé.
Le 27 mars 2009, appel de 14h à 14h05 : cela sonne absent puis occupé
Le 1er avril 2009 (soit 8 jours après le premier appel), enfin, quelqu’un répond.
Une femme nous informe que le bureau d’ordre pénal est fermé l’après midi (et bien sûr, nous sommes l’après-midi). Elle nous indique qu’elle nous renvoie vers un autre service, sans indiquer lequel et dans une précipitation telle que nous n’avons pas le temps de poser la question.
Personne ne répond plus, cela sonne dans le vide.
Finalement une voix crie très fort «Ne quittez pas» puis m’indique qu’elle me passe le bureau d’ordre pénal (qui semble finalement ouvert).
Une personne nous explique ensuite qu’elle est «toute seule et totalement débordée». Elle nous dit «Je ne peux pas voir mon ordinateur lorsque je suis au téléphone. Voyez comme c’est pratique !».
Elle demande le numéro de l’affaire et nous informe que le dossier est reparti en enquête depuis octobre 2008.
Episode 2
Le 22 juin 2009, appel de 14 h à 14h03: cela sonne absent, puis occupé.
Même jour, appel de 14h03 à 14h07: cela sonne absent, puis occupé.
Même jour, appel de 14h50 : après 8mn 30 d’attente et de promesses selon lesquelles une opératrice va nous répondre, nous avons effectivement une opératrice, qui nous indique que le service des plaintes est fermé et nous invite à appeler entre 9h et 12h30. Nous avons le temps de demander la ligne directe, qui cette fois-ci nous est communiquée.
Nous avons bon espoir de pouvoir avoir quelqu’un qui nous renseignera à ce numéro…
Patience et longueur de temps…