» Marc Lépine a fait une grave erreur sur le plan politique »

Cette phrase est tirée du film documentaire de Patric Jean, intitulé « La domination masculine », qui sortira en novembre prochain et que nous avons vu en avant-première.
Elle est prononcée par un homme qui s’affiche comme appartenant au mouvement « masculiniste » québécois, mouvement anti-féministe dont le discours est fondé sur une négation totale de la réalité, notamment :

  • Les femmes et les hommes seraient égaux en fait
  • Les hommes seraient en réalité davantage victimes de violences « conjugales » que les femmes
  • En cas de procès (pour un divorce, pour des violences…), les juges, influencés par « le complot féministe », prendraient systématiquement partie pour les femmes etc.

Selon les « masculinistes », les femmes et les féministes seraient à l’origine de tous les maux de la société, car elles auraient réussi à en détruire les fondamentaux sexués. Ainsi condamnent-ils la remise en cause par les femmes de la place soit-disant « naturelle » qui est la leur (s’occuper du foyer, des enfants, des personnes âgées, être fragiles, dociles et conciliantes…) et la « féminisation de la société » qui se traduirait par la désuétude des valeurs machistes alors même que les homme seraient « naturellement » dominants, agressifs et même violents (et comme c’est « naturel », on ne peut le leur reprocher, ce serait même un signe de bonne santé virile).

Ce même « masculiniste », dans le documentaire, affirme : « Le féminisme est un crime contre l’humanité… comme le nazisme ».

Mais qui est Marc Lépine ?

Marc Lépine est l’homme qui, le 6 décembre 1989, est entré dans une salle de classe de l’école Polytechnique de Montréal, a demandé aux garçons et aux filles de se séparer en deux groupes distincts et a fait feux sur ces dernières. Il a ensuite déambulé dans l’école continuant à tirer sur les femmes. Il en aura tué quatorze et blessé autant d’autres.
L’histoire a retenu cette tuerie sous le nom du « massacre de l’école Polytechnique ».

La lettre qui a été retrouvée sur lui après qu’il s’est suicidé revendique le caractère misogyne et antiféministe de ce crime.

En affirmant que « Marc Lépine a commis une grave erreur sur le plan politique », ce masculiniste dévoile la profonde haine des femmes qui l’anime : Marc Lépine avait raison dans le fond, mais a été juste un peu trop loin dans la « méthode »…

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