Pour le 8 mars, journée internationale des femmes, nous recevons de très nombreuses invitations qui émanent de différentes institutions, associations, collectivités, mairies.
Nous portons une attention particulière aux visuels et aux termes choisis dans ces invitations et prospectus.
Nous avons par exemple repéré qu’une mairie parisienne, sur l’affiche qu’elle dédie au 8 mars, fait tenir une pancarte à une femme dont seuls les pieds, les mains, et le haut du crâne en dépassent. A vrai dire d’ailleurs, cette personne pourrait tout aussi bien être un homme. Ah non, elle porte des bottes à talons, symbole s’il en est d’émancipation féminine (c’est ironique), c’est donc bien une femme.
Intéressant comme image d’une journée dont l’objectif est de visibiliser les femmes.
Une autre invitation nous a interpellées.
Elle est ainsi rédigée :
« A l’occasion de la « journée internationale des femmes », le Préfet du Val-de-Marne et Madame Michel Camux ont le plaisir de vous convier à un cocktail (…) ».
Encore une fois, c’est une femme qui est cachée (niée ?) derrière son préfet de mari. Son nom de naissance lui a non seulement été confisqué quand elle s’est mariée, mais en plus, ici, elle n’a même plus de prénom. Aucune autre identité sinon d’être « femme de ».
Elle n’existe pas, pas même pour le 8 mars.