Le CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) a publié, il y a quelques jours, les résultats de son enquête annuelle « Conditions de vie et aspirations ».
Parmi d’autres éléments, on demande chaque année à un panel représentatif de 2000 personnes si, selon eux, les femmes devraient pouvoir travailler dans tous les cas où elles le souhaitent.
En 2010, environ un tiers des français-es (résultats sensiblement différents en fonction de la taille de l’agglomération) pensent encore que NON, les femmes ne devraient pas pouvoir travailler quand elles le souhaitent.
Ces personnes ont répondu, au choix, que les femmes :
- ne devraient pas travailler lorsqu’elles ont des enfants en bas âge,
- ne devraient jamais travailler,
- ne devraient travailler que lorsque les revenus du conjoint sont insuffisants.
Ces personnes, qui partagent une vision rétrograde des rapports sociaux de sexe, où les femmes sont cantonnées dans un rôle de « mère au foyer », au service de l’homme qui travaille et de la famille, sont elles aussi représentées dans les collectifs de travail, et pour un certain nombre d’entre elle, à des postes de management.
Cela explique les difficultés importantes auxquelles sont confrontées les femmes qui travaillent : discriminations, sexisme, violences.
Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le site inauguré récemment par « Osez le féminisme », www.viedemeuf.fr, qui a déjà reçu de nombreux témoignages de femmes confrontées au sexisme et aux discriminations dans leur emploi.
