Le mois d’août sert traditionnellement à trier, ranger, classer des dizaines de prises de notes, d’idées notées « au cas où », de jurisprudences gardées dans un coin « car, par analogie, ça pourrait bien servir dans un procès… ».
Aujourd’hui, une perle s’est dégagée de cette grande entreprise de rationalisation documentaire :
Les notes prises lors de débats à l’Assemblée Nationale relatifs à une loi sur les violences commises à l’encontre des femmes, auxquels nous assistions, perchées dans les tribunes.
Un député avait pris la parole pour dire : « Ces deux dernières années, 150 000 femmes ont subi un viol ou un rapport sexuel forcé ».
Outre que nous ignorons d’où ces chiffres sont issus et que leur validité, compte tenu précisément du flou régnant dans les esprits, y compris ceux des victimes, sur ce qu’un viol est, une telle déclaration, faite par un homme qui a la charge, avec d’autres, de légiférer, notamment sur les violences à l’encontre des femmes, a de quoi laisser sans voix.