« Ce vide juridique donne le vertige » – Réactions adressées à l’AVFT

Réactions auprès de l’AVFT depuis l’abrogation du délit de harcèlement sexuel

« le conseil constitutionnel (composé d’hommes à 90%) est plus prompt à abroger une loi qui pourrait directement viser ses membres dont les mains seraient un peu trop baladeuses, que d’abroger des lois qui portent atteinte aux droits fondamentaux des plus faibles et des minorités (étrangers, tsiganes…etc). (Une avocate).

« Je félicite les mouvements féministes pour leur révolte face au scandale de l’abrogation de la loi sur le harcèlement ».

« j ai recu le communiqué avant hier concernant l’abrogation de la loi sur le harcelement sexuel. J imagine que je ne suis pas la premiere a vous le signifier mais je suis consternée ».

« Je suis un homme de 46 ans , enseignant. Je trouve honteux et scandaleux que le conseil constitutionnel ait abrogé la loi sur le harcèlement sexuel au travail. Je suis avec vous et s’il le faut, je porterai plainte contre le CC ».

« Je suis chez moi assise devant le fenetre à pleurer, je viens d’avaler je ne sais combien d’anxio, me sens humiliéeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee. Veux dormir oublier ».

« J’ai été outrée de voir que l’on avait abrogé la loi contre le harcèlement sexuel, comme ça, d’un coup de baguette et que toutes ces femmes qui se sont battues, qui ont des dossiers en attentes et qui ont du subir un traumatisme psychologique, ont perdu tout espoir en un instant. Que les responsables resteront impunis et que certains se sentent à nouveau libre d’agir à leur guise.
Je suppose que c’est une majorité d’homme qui ont pris cette décision, le contraire m’étonnerait beaucoup, car même si certains hommes peuvent subir la même chose, je crois que c’est beaucoup plus rare ».

« Quelle impensable régression ! »

« Je vous remercie pour l’intégrité dons vous avez fait preuve ce matin (lors du rassemblement et du dépôt de plainte contre le Conseil constitutionnel), et je suis ravie d’avoir soutenue cette cause a vos coté ».

« J’ai appris pour l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel… Et je tenais, par ce message (même si je sais que ce n’est pas grand chose) à soutenir les victimes qui voient leur procédure annulée… J’imagine face à quel vide, face à quel froid, elles doivent se retrouver. J’ai tardé à le faire parce qu’une sorte de léthargie s’empare de moi quand que je me confronte à cette réalité encore vive, mais j’ai imprimé un formulaire d’adhésion à l’AVFT que je m’empresserai de poster demain. Je remonte une pente qui a parfois été glissante et je voudrais, même si mes moyens sont limités, soutenir le combat contre les injustices en matière de violences faites aux femmes, le combat contre la partialité du système judiciaire, le combat face à l’ignorance d’un grand nombre d’individu en ce domaine ».

« La décision du Conseil Constitutionnel concernant le harcèlement sexuel nous laisse sans voix ! » (Association Suisse)

« Et en tant que mère, ne puis-je pas dire ma colère et mon dégoût au sujet de l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel ? Je vous avoue que je pense beaucoup à toutes ces femmes et j’espère qu’elles n’auront pas de geste désespéré en guise de protestation. Je voulais écrire au Président de la République, à sa compagne ? J’ai le droit ? »

« On parle de permis de tuer, là c’est un véritable permis de chasser »

« Qu’ont-ils de sages à part le titre? »

« Que vais-je faire maintenant, j’ai tout perdu. Mon harceleur se pavane depuis ce matin, je viens de comprendre pourquoi, c’est horrible »

« C’est dégueulasse »

« Je suis vidée, je suis venue en France parce que je croyais qu’on protégeait les femmes »

« Je ne suis pas révoltée, je suis dégoutée, cela fait 5 ans que je me bats pour rien »

« Je crois qu’il n’y a pas de mots pour définir ce que ce vide juridique m’inspire, On croit que les choses évoluent au moins au minimum et puis on se prend une grosse claque en retournant violemment en arrière, vive la France, je suis désolée pour moi et pour toutes les femmes »

« Ce vide juridique donne le vertige »

« J’ai honte de mon pays »

« C’est comme si tout n’avais jamais existé, tout est annulé »

« C’est pas possible!!! Donc quoi ? On dit clairement aux mecs, aux patrons etc, allez-y les gars tripotez moi c’est autorisé par la loi. »

« Et ils appellent ça un pays démocratique où on est libre et égales ?! »

« J’ai un sentiment de haine et de révolte, ça fait mal, c’est toute une partie de ma vie qui s’en va, je risque de faire justice moi-même, j’ai du monter une boite pour travailler à mon compte et éviter les hommes, je suis choquée, je sais plus quoi dire, ça fait mal ça fais très mal, quand est ce qu’on va accepter que des hommes nous domine, que font les femmes parlementaires ? Il faut qu’elles soient dans les rues ces femmes là »

« Comment accepter ça ? »

« Je vis pas bien, j’ai l’angoisse, il doit bien s’amuser avec ses amis »

« J’étais au bord du suicide »

« Tout mon argent est parti dans le procès qui va être annulé »

« Je l’ai imaginé jubiler, c’est insoutenable »

« ça a été la fin d’un enfer et le début d’un autre »

« S’il faut de nouveau recommencer tout… »

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