L’AVFT en chiffres en 2012

Données sociologiques extraites des saisines de l’association. Notre avertissement sur la lecture de ces chiffres est le même que l’année dernière.

Ces pourcentages sont sensiblement les mêmes qu’en 2011 (ce qui traduit d’ailleurs leur fiabilité en dépit d’un échantillon statistiquement non représentatif).

Par quels biais les victimes ont-elles saisi l’AVFT ?

  • 48% ont saisi l’AVFT via les « médias » : Site Internet essentiellement, émissions de TV, radio, presse, livres.
  • 27 % ont été adressées à l’AVFT par d’autres associations (CIDFF , CFCV, MJD…).
  • 12.5% ont appelé sur les conseils de leur entourage familial ou amical.
  • 5.7% ont été orientées par l’inspection du travail ou la médecine du travail.
  • 3.8% ont été orientées par la police, la gendarmerie ou les urgences médico-judiciaires.
  • 2% ont été orientées par une assistante sociale ou un-e professionnel-le du droit.
  • moins de 1% ont été orientées par un syndicat (Pouvons-nous en déduire qu’ils se sont enfin formés à l’accueil et l’intervention auprès des salariées victimes de harcèlement sexuel ?).

Quel âge ont-elles ?

  • 16 % ont moins de 25 ans
  • 30.8% ont entre 26 et 35 ans
  • 28.3% ont entre 36 et 45 ans
  • 22.6% ont entre 46 et 60 ans
  • 1.8% ont plus de 60 ans

Autrement dit, les femmes peuvent être victimes de violences sexuelles au travail tout au long de leur carrière, les catégories les moins représentées (les moins de 25 ans et les plus de 60 ans) étant celles comprenant le moins de salarié-e-s actif-ves. Et celles qui sont le moins en mesure de dénoncer ?

Quel est l’âge de ceux qu’elles mettent en cause ?

Aucun mis en cause n’a moins de 25 ans

  • 9.8 % ont entre 26 et 35 ans
  • 29.4% ont entre 36 et 45 ans
  • 43.1% ont entre 45 et 60 ans
  • 17.6% ont plus de 60 ans

Autrement dit, plus ils sont âgés et plus ils commettent de violences. Ils ont d’ailleurs « vieilli » par rapport aux saisines 2011 (cf. rapport moral 2011). Les plus de 60 ans, catégorie où l’on retrouve pourtant le moins de salarié-e-s, représentent quand même 17% des mis en cause. Autrement dit, plus ils ont de pouvoir, lié à l’âge et en toute logique à leur position hiérarchique, plus ils ont les « moyens » de commettre des violences.

Quelle est la répartition sexuée des victimes ?

  • 100% des victimes sont des femmes (99% en 2011)

Quelle est la répartition sexuée des mis en cause ?

  • 98% sont des hommes, 2% sont des femmes (et leurs victimes également)

Quel est le statut professionnel des mis en cause ?

  • 76.6% sont des supérieurs hiérarchiques ou directement l’employeur
  • 15% sont des collègues
  • 8.4% sont des clients/fournisseurs

Quel est le statut personnel des victimes ?

  • 44.7% sont en couple, pacsées ou mariées
  • 55.3% sont célibataires
  • 47% ont des enfants, 53% n’en ont pas

Quelle est la répartition entre le secteur privé et la fonction publique ?

  • 77.3% des « dossiers » viennent du secteur privé
  • 22.6% des « dossiers » viennent de la fonction publique

Quels sont les secteurs professionnels concernés ?

  • 17 % : Secteur médico-social
  • 15% : Prestation de service
  • 14 % : Commerce
  • 12% : Enseignement et recherche privée et publique
  • 10.3% : Industrie
  • 9% : Hôtellerie/restauration
  • 7% : Nettoyage/propreté
  • 5.6% : Collectivités territoriales
  • 3.7% : Culture
  • 3.5% : Bâtiment
  • 2% : Armée, police
  • 1% : Institution publique

Quelles sont les infractions dénoncées par les victimes(1) ?

  • 37.3% ont dénoncé du harcèlement sexuel
  • 43% ont dénoncé une ou des agressions sexuelles
  • 18.6% ont dénoncé un ou des viols
  • Moins de 1% ont dénoncé une exhibition sexuelle
  • 2% ont dénoncé un harcèlement moral à caractère sexiste

Marilyn Baldeck, déléguée générale
Avec la participation de Dana Zeitoun, juriste-stagiaire

Notes

1. Les victimes dénoncent presque toujours plusieurs types de violences qui se sont cumulées ou se sont succédées (harcèlement sexuel + agression sexuelle / harcèlement sexuel + viol par exemple). Pour effectuer ce calcul, nous retenons donc l’infraction la plus grave au sens du Code pénal (i.e quand une victime a dénoncé du harcèlement sexuel et une agression sexuelle, nous retenons l’agression sexuelle), sauf quand le harcèlement sexuel (puni de 1 an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende) est cumulé à une agression physique (3 ans d’emprisonnement et 45000 euros d’amende). Dans cette hypothèse, nous comptons le harcèlement sexuel.

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