Recul du gouvernement et reprise du travail à l’AVFT

Le 18 juin, après 37 jours de grève, le Conseil d’administration a pu annuler la procédure de licenciement économique en cours et les salariées de l’AVFT ont repris leur activité.

En effet, l’AVFT a obtenu satisfaction, à savoir :

la signature de la convention de subvention par le contrôleur financier. L’AVFT a pu ainsi obtenir un crédit bancaire en attendant le versement effectif de la subvention.

un rendez-vous avec Mme Godard, Chef du service central des droits des femmes, un autre avec M. Thibault de Sade, conseiller technique chargé des droits des femmes, au cabinet de Mme Couderc, Ministre déléguée à l’emploi.

Lors de ces réunions, l’AVFT a dénoncé :

l’absence d’interlocuteur durant la grève, en mesure d’apporter une réponse rapide et efficace à nos sollicitations pressantes

l’insuffisance de son subventionnement en raison notamment de l’augmentation des dénonciations de discriminations professionnelles, de harcèlement sexuel et de violences faites aux femmes au travail du fait de l’application des lois sur le harcèlement sexuel.

l’absence de réel engagement gouvernemental en matière de violences faites aux femmes et de droit au travail des femmes.

L’AVFT a obtenu satisfaction grâce à l’importante mobilisation qui s’est manifestée pour soutenir le travail d’une association féministe et ses acquis en matière de défense de droits des femmes.

Mais la situation de l’AVFT demeure précaire : aucun engagement officiel pour l’avenir n’a été donné par le gouvernement. C’est pourquoi, l’AVFT demande aux forces sociales et politiques de tirer les conséquences de l’augmentation régulière des violences masculines à l’encontre des femmes, en prenant des engagements politiques et financiers sur le sexisme, les violences sexuelles, les discriminations et plus globalement sur les atteintes aux droits des femmes. Pour amorcer un débat incontournable et devant l’immobilisme des pouvoirs publics, l’AVFT soumettra prochainement une proposition de loi modifiant la législation actuelle sur le harcèlement sexuel pour en élargir la portée.

Ont notamment exprimé leur soutien :

 des femmes et quelques hommes victimes, ainsi que leur entourage,
des avocat-es,

 des inspections du travail, dont le Groupe de travail sur le harcèlement sexuel de la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle des Hauts-de-Seine,

 des syndicats : la branche CFDT du Ministère du Travail, la CGT des fonctionaires territoriaux de la ville de Cannes, STEFI-CFDT Ile de France, Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires d’Avignon, Force Ouvrière,

 le Groupe d’Études sur la Division Sociale et Sexuelle du Travail, laboratoire de recherches du CNRS,

 des associations : Union contre le Trafic des Etres humains, Centre évolutif Lilith, Alliance des Femmes pour la Démocratie, Collectif Féministe contre le Viol, Ligue des Droits de l’Homme, Confédération Nationale du Mouvement Français pour le Planning Familial, Associazione di done per la tutela dei diritti delle lavoratrici e contro le molestie sul lavoro (Italie), Association « Justice infos-services », Union des Femmes Françaises, Association Villermé, Viol Secours (Genève), Collectif Initiative pour les Droits des Femmes, des anciennes présidentes de l’Association des Femmes Journalistes,

 des personnalités : Jean-Jacques Dupeyroux, Directeur de la Revue Droit social; Mme Junter-Loiseau, professeur de droit social,

 des hommes et femmes politiques : M. Sérusclat, Sénateur du Rhône; Mme. Neiertz, ancienne Secrétaire d’Etat à la consommation et aux droits des femmes, Députée de Seine Saint-Denis; Mme. Royal, députée des Deux-Sèvres; Mme. Jacquaint, Députée de Seine-Saint-Denis, Mme. Aubry, ancienne ministre du Travail; Mme. Fouque, Députée européenne, Mme. Billard, Conseillère de Paris, M. Hellier, Député de la Sarthe,

 des partis : Les Verts, Parti Communiste, le Secrétariat national aux Droits des Femmes du Parti Socialiste, Mouvement de la Gauche Progressiste.

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