« Respecter les femmes battues, c’est faire des enquêtes »

Cette phrase est tirée du compte-rendu de l’audition de Pascah Suhard, vice-procureur, réalisée par la « mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes« , consultable sur le site Internet de l’Assemblée Nationale.

Ce même vice-procureur affirme aussi :

« Ce que veut la femme, c’est la fin des violences; si elle l’obtient, la plainte n’a plus forcément de raison d’être ».

« On s’est également rendu compte que les femmes qui reprennent la vie commune sont plutôt celles qui n’ont pas d’enfants, et aussi les plus jeunes et les plus âgées – on pourrait dire les plus amoureuses et les plus résignées« .

« Je rejoins l’idée d’Elisabeth Bandinter qui parle de violence de genre, celle du genre humain. Je peux citer le cas d’un couple violent dont l’homme a été poignardé par la femme (…)« .

Respecter les femmes victimes de violences (et non « battues« ), ce n’est certainement pas réaliser des enquêtes qui systématiquement minimisent les violences (et les victimes n’ont pas besoin d’enquêtes pour savoir que ces violences existent), mais mettre en oeuvre une politique pénale de tolérance zéro à l’encontre de ces violences.
C’est poursuivre systématiquement l’auteur des violences. Quand des violences sont avérées, la plainte et les poursuites ont toujours une raison d’être.
C’est avoir une analyse politique de ces violences (les victimes ne sont ni amoureuses ni résignées. Elles sont prises dans un engrenage, dépendante financièrement…et découragées par la « justice »).
C’est sortir du déni : statistiquement, ce n’est pas « le genre humain » qui est violent, ce sont bien les hommes qui violentent les femmes.

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