Le maire d’une petite commune de Picardie est aujourd’hui poursuivi, sur renvoi du procureur, devant le tribunal correctionnel.
Pendant son mandat, il a profité de son statut de Maire pour harceler sexuellement, agresser sexuellement une dizaine de femmes, et même violer l’une d’entre elle, dans un contexte de contrainte économique et morale très forte.
Cette dernière jeune femme a fait état de :
− nombreux SMS et appels téléphoniques, y compris les week-end, les jours fériés et la nuit; lui proposant des rendez-vous,
− plusieurs tentatives, parfois réussies, de baisers forcés et d’attouchement sur les seins,
− une exhibition sexuelle avec des propositions sexuelles explicites,
− un viol avec usage de la contrainte physique et morale, ainsi que de la surprise.
Il est aujourd’hui renvoyé devant le tribunal correctionnel pour… harcèlement sexuel!
Dans le texte:
« pour avoir à XXX, courant 2005, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, harcelé Mme X, dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle, en l’espèce en procédant à des attouchements à caractère sexuels, en tentant de l’embrasser sur la bouche, en exhibant son sexe, en procédant à des appels téléphoniques et messages insistants ».
Les faits décrits par Mme X relèvent manifestement de la cour d’assises, puisqu’il y a eu un viol, que le procureur a choisi d’ignorer.
Les faits décrits par le procureur devraient être qualifiés non pas seulement de harcèlement sexuel, mais également d’agressions sexuelles.
L’AVFT est une nouvelle fois scandalisée par ces mensonges judiciaires, acceptés et validés par le droit au mépris de la réalité et des victimes.
Nous allons demander, en accord avec la victime, à ce que la réalité des violences vécues soit prise en compte et qu’une instruction pour viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel soit ouverte.
Le juge d’instruction devra en outre tenir compte de toutes les autres victimes dont les témoignages et les plaintes n’ont pas été suivi d’effet.
