Les stratégies de résistance à l’industrie pornographique et aux lobbies proxénètes sont suffisamment rares pour qu’elles méritent d’être soulignées.
Aujourd’hui, s’ouvre à Copenhague le sommet contre le réchauffement climatique. Des milliers de journalistes, personnalités politiques, militants, scientifiques ont fait le voyage et résident à Copenhague et dans ses environs.
Dans un pays où la prostitution n’est pas réglementée(1) mais légale.
La maire (ou mairesse) de Copenhague, première femme élue à ce poste dans cette ville, Ritt Bjerregaard, a fait diffuser, dans les hôtels de la ville, des cartes postales véhiculant le message : « SOYEZ DURABLE(2), N’ACHETEZ PAS DE SEXE ».
La riposte du lobby proxénète ne s’est pas faite attendre.
Nous pouvons lire, dans Libération aujourd’hui : « Des prostituées d’une association danoise vont proposer gratuitement leurs services aux milliers de délégués du sommet pour protester contre une opération anti-prostitution de la mairie de la capitale danoise ».
Dans les journaux de France Inter, hier, nous pouvions entendre que « Les prostituées danoises » « proposeraient gratuitement leurs services à toute personne présentant à la fois leur carte d’accréditation pour le sommet et la carte postale municipale ».
Rares sont les médias à avoir précisé l’évidence : ce ne sont pas « les prostituées » qui ont décidé de cette « opération », mais « le Groupe d’intérêt des travailleurs du sexe de Copenhague », un syndicat défendant des intérêts proxénètes.