Hier soir, la Chambre des représentants aux Etats-Unis a adopté la réforme de l’assurance maladie voulue par le Président Barack Obama, qui a déclaré : « Nous avons prouvé que nous restons un peuple capable de grandes choses ».
Quelques rares médias, dont le Monde et le journal de France Inter, nous apprennent que cette victoire serrée (219 voix pour contre 212 contre), a été rendue possible essentiellement parce que le camp démocrate a négocié les voix d’un élu républicain et de ses partisans en échange d’un recul sur le terrain du droit à l’avortement.
Voici ce qu’en dit Le Monde :
« Le vote était encore incertain dans l’après-midi de dimanche lorsque les chefs démocrates ont obtenu le ralliement du démocrate antiavortement Bart Stupak et de ses partisans. Ce précieux soutien est intervenu à la suite d’un compromis passé avec le président Obama, qui s’est engagé à signer un décret pour réaffirmer l’interdiction des financements fédéraux pour l’avortement ».
Ce matin, les médias relatent cette information comme si elle était « normale », une information parmi d’autres, se dispensent d’en analyser la portée politique, les conséquences concrètes pour les femmes, aucun invité ou spécialiste n’est invité à s’exprimer sur ce point.
Pour Le Monde (même formule pour Le Figaro), les voix républicaines représentent un « précieux » soutien, et même pas un soutien « problématique », « dérangeant » ou simplement « questionnant ».
C’était « juste » le prix à payer.