Retour sur un « dossier » ouvert à l’AVFT il y a quelques années, dont nous procédons à l’archivage :
Une jeune infirmière en poste dans une clinique privée de Lyon est victime d’harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles de la part d’un médecin du service. Jusque là, malheureusement peu de surprise, le secteur médico-social étant, selon nos propres statistiques confirmées par des enquêtes, en quelque sorte un laboratoire d’observation des violences sexuelles au travail.
Jugeant l’attitude de ce médecin « complètement déplacée, inadmissible, atteignant son intégrité de femme », elle recherche alors aide et soutien auprès de « professionnels » du milieu du travail.
Elle obtient un entretien avec la médecin du travail(1). Réaction de la médecin, qui a de quoi laisser sans voix : « Chaque bonheur rencontré rend redevable. Un jour, il faut bien payer. Ceux qui ne paient pas pendant leur vie, paient à leur mort, une mort atroce et douloureuse » .
Le message est donc passé ! Si elle a été agressée, c’est parce qu’elle paie sa dette, passage obligé dans la vie de chacun d’entre nous !
La jeune infirmière, elle, retiendra de cet échange : « Je ne suis pas sûre qu’éviter une mort atroce et douloureuse, soulage ma souffrance actuelle ».
Notes
1. Mission du médecin du travail : Conseiller les salarié-e-s, surveiller leur santé et éviter qu’elle ne se détériore du fait des conditions de travail.