« Je suis devenu comme ça après un AVC »

Nous pensions connaître toutes les « excuses » et justifications données par les harceleurs sexuels pour s’exonérer de leur responsabilité :

  • « C’est parce que je suis malheureux, ma femme m’a quitté »
  • « Ici c’est le sud, vous les parisiennes vous ne pouvez pas comprendre les relations entre les hommes et les femmes »
  • « Dans ma famille on a toujours été tactile »
  • « Je pensais lui faire plaisir »
  • « Je suis un homme, et les hommes, vous savez... »

Mais : « Je n’étais pas comme ça avant mon AVC(1)« , c’est par contre tout à fait nouveau.

C’est « l’explication » donnée par le gérant d’une bijouterie en Normandie lors de sa garde à vue, dans le cadre d’une plainte d’une de ses salariées, qui a permis à d’autres salariées de lui emboîter les pas en portant plainte à leur tour.

Et qu’a fait la police ? Alors qu’elle disposait de plusieurs témoignages concordants, que le mis en cause ne nie pas tout à fait ce qui lui est reproché ? Que l’enquête préliminaire semble suffisamment étayée pour être transmise en l’état au procureur ?
Et bien elle est allée rechercher des femmes ayant travaillé dans la bijouterie avant l’AVC de ce monsieur, qui, effectivement, ont déclaré avoir travaillé dans des conditions normales.
Alors que, assez régulièrement dans les « dossiers » dans lesquels nous intervenons, d’anciennes salariées sont suspectées d’avoir quitté l’entreprise pour échapper aux violences sexuelles et que les services d’enquête se
dispensent de les convoquer.

Nous attendons donc de savoir de quelle manière ces nouveaux éléments vont influencer la suite de la procédure…

Notes

1. Accident Vasculaire Cérébral

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