L’art de l’esquive

Ce matin en me rendant à l’AVFT, je suis tombée en arrêt devant une affiche dans le métro, présentant le programme de l’Université de tous les savoirs pour le mois de septembre, à Paris.

« L’Université de tous les savoirs (UTLS) est une initiative du gouvernement français afin de vulgariser les dernières avancées de la science », lit-on sur le site qui lui est dédié.

En septembre donc, l’UTLS propose un cycle intitulé « la violence aujourd’hui », en 18 conférences.

Pas une seule fois le mot « femmes » dans l’intitulé des exposés. Il est question « d juge et la violence », des « bases neurologiques » de « l’impulsivité » de «l’agressivité » et de la « violence ». Il est aussi possible d’assister à une conférence sur « violence et agression dans la relation homme-animal ».

Dans « la violence aujourd’hui », de violences faites aux femmes, il n’est point question. On peut disséquer le concept sous toutes ses coutures en éludant parmi ses manifestations les plus criantes, en éclipsant ses principales victimes, et ses principaux perpétrateurs. Allez hop, sous le tapis.

Un exposé est intitulé : « « comprendre » notre barbarie », présenté par un homme. Seul un individu appartenant à la classe sexuée dominante pouvait en effet légitimement se l’approprier. Qui a préféré mettre des guillemets à « comprendre » plutôt qu’à « notre ».

D’ailleurs, sur vingt intervenants, seulement trois femmes… Pour une université de tous les savoirs… masculins.

mb

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