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C’est le nombre de nouveaux « dossiers » ouverts à l’AVFT suite à des saisines de victimes en 2008. Ce chiffre est susceptible d’augmenter, car les personnes qui ont eu un premier contact avec l’association l’année dernière peuvent encore décider d’y donner suite.

Un « dossier » est en réalité une saisine d’une victime, via la permanence téléphonique, le mail ou le courrier postal, qui, suite à notre demande, nous a envoyé un certain nombre de documents et en particulier un récit des violences dénoncées.
L’ouverture d’un « dossier » acte le début de l’intervention de l’AVFT pour que la victime soit rétablie dans ses droits.

C’est, pour chaque « dossier », des dizaines d’heures de travail, des rendez-vous dans toute la France avec les victimes elles-mêmes, parfois leur famille, leurs avocats, des contacts avec l’inspection du travail, les syndicats, les médecins, des lettres écrites à l’employeur et/ou le procureur ou le juge d’instruction.

Le nombre de ces nouveaux « dossiers » était de 69 en 2007 et de 60 en 2006. Il a donc augmenté de 66% en trois ans.

Ce qui a également augmenté, c’est le nombre de victimes qui, après un premier contact avec l’association, donnent suite en sollicitant son intervention concrète. En 2007, c’était le cas de 51% d’entre elles, tandis qu’en 2008, elles étaient 63% à ne pas se contenter d’un entretien téléphonique.

Or le nombre d’intervenantes à l’AVFT, lui, n’augmente pas. C’est aujourd’hui 4 personnes qui assurent cette mission⁽¹⁾ de l’AVFT, dans toute la France. Pour exemple, pour le seul mois de février, elles auront rencontré 18 victimes en région parisienne et à Montpellier, Tours, Lyon et Bordeaux.

Ce qui est également à prendre en compte, c’est que le nombre de nouveaux « dossiers » s’ajoute à ceux ouverts les années précédentes et dans lesquels nous continuons d’agir (notre intervention durant entre 2 et… 10 ans), en raison notamment de la longueur des procédures judiciaires.

Ainsi est-ce environ 400 « dossiers » qui sont actuellement actifs à l’association.

L’activité du début de l’année 2009 nous indique que cette augmentation continuera cette année.

Ceci se traduit par la diminution, mathématique, du temps consacré à chaque personne qui nous saisit.
Ceci se traduit parfois par un sentiment d’abandon de la part des victimes.
Ceci se traduit par autant de frustration de l’équipe de l’AVFT.

Nous sommes donc activement à la recherche de nouvelles sources de financement afin de recruter une chargée de mission supplémentaire. Afin de ne pas être contraintes de refuser de nouvelles demandes.