Un « petit » agresseur

Mercredi dernier, l’émission C dans l’air (France 5) consacrait une émission aux cambriolages (« Cambriolages, la nouvelle vague »).

Au cours de l’émission, un couple d’américains vivant dans le Gers témoignait d’un cambriolage, qualifiée par une magistrate invitée sur le plateau, de particulièrement violent (ce qu’il était : séquestration, menaces avec des armes etc.) et rare, les cambrioleurs préférant généralement cambrioler en prenant le minimum de risques, à savoir en l’absence des occupants du logement.

Un téléspectateur a demandé par SMS s’il était légal de retenir soi-même un cambrioleur (il voulait dire : de le maintenir, de l’attacher, autrement dit, de le séquestrer) en attendant l’arrivée de la police ou de la gendarmerie.

La magistrate a répondu qu’à condition de bien évaluer le danger que cela représente, il était possible de le faire.

Le présentateur de l’émission a ensuite demandé qu’elle réponde précisément à la question du téléspectateur, à savoir, est-ce légal ?

La magistrate a répondu qu’en cas de flagrant délit, on ne pouvait pas le lui reprocher (réponse qui nous semble, en droit, pas très étayée).
Et a ensuite pris l’exemple d’un « dossier » qu’elle avait eu récemment : une jeune femme avait été agressée -sexuellement, a-t-elle précisé- dans la rue, et un témoin avait retenu l’agresseur le temps que la police arrive.
Mais, il s’agissait, selon elle, d’un « petit agresseur ».

Même si l’on comprend bien qu’elle faisait référence au danger que représentait cet agresseur pour le témoin qui le maintenait, les innombrables victimes de violences sexuelles, dont celles qui, éventuellement, regardaient l’émission, ont sûrement apprécié.

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