Ce matin, Véronique Akobé a été informée au Centre Pénitentiaire de Rennes qu’une grâce totale lui était accordée par le Président de la République.
L’Association Européenne contre les Violences faites aux femmes au Travail se réjouit de cette décision, reconnaissance symbolique de l’injustice qui lui a été faite.
L’AVFT a obtenu gain de cause sur ses deux revendications: la grâce de Véronique Akobé et son maintien sur le territoire français avec autorisation de séjour après une campagne de huit mois commencée dans le plus grand isolement, mais qui a peu à peu rallié le soutien de plus de 70 000 personnes en France et à l’étranger, dont plus de 150 associations, partis et syndicats.
Véronique Akobé va pouvoir recouvrer sa liberté. Pour ce faire, elle doit préalablement régler à l’État des frais de justice d’un montant de 30 558 francs. L’AVFT espère que l’État assortira la grâce d’une remise de dette.
Le débat n’est cependant pas clos: le scandale de ce procès partial, sexiste, raciste, marqué par des préjugés de classe demeure.
Forte de son expérience, l’AVFT rappelle que bien d’autres procès en sont également entachés. La société française tolère, excuse et minimise les violences faites aux femme ; trop souvent encore la parole des femmes victimes de violences masculines est déniée et leurs plaintes classées sans suite.
L’AVFT demande aux hommes et aux femmes qui se sont mobilisés tant pour Sarah Balabagan que pour Véronique Akobé de poursuivre leur mobilisation contre les violences faites aux femmes. Elle demande également aux pouvoirs publics de s’engager de façon volontariste dans une politique ambitieuse et concrète en la matière.